Faits marquants 2017

Retrouvez ci-dessous le bilan des activités 2017 du Conservatoire :

Arnica des montagnes

L’Arnica des montagnes est aujourd’hui en régression dans son milieu naturel sous l’effet des changements de pratiques agricoles, conduisant à la destruction et à la fragmentation de son habitat, auxquels peut s’ajouter localement une surexploitation par cueillette.

Conservation pour production de semences des pieds remarquables du CASDAR 2014-2017
Conservation pour production de semences des pieds remarquables du CASDAR 2014-2017. La nature des sols du Conservatoire n’étant pas adaptés aux exigences de la plante, cette conservation s’effectue en pot, dans un substrat adapté (terre de bruyère).

Le CNPMAI a mené entre 2014 et 2016 un essai d’envergure nationale financé par le CASDAR « innovations et de partenariats », avec pour objectif l’évaluation des ressources génétiques françaises d’Arnica en vue du développement de la culture en plaine et en montagne. Cet essai réparti sur le territoire français (4 sites d’essais : Anjou, Morvan, Massif-Central, Alpes) a permis l’évaluation morphologique, l’étude du comportement agronomique ainsi que l’évaluation qualitative de 24 populations d’origine sauvage et deux variétés commerciales. Les résultats techniques obtenus dans le cadre de cet essai montrent notamment que :

  • les sites du Morvan et du Massif central sont les plus favorables à la mise en culture de l’espèce,
  • les variétés commerciales testées (Arbo et Arnimed) sont très performantes tant sur les plans morphologique qu’agronomique. En effet, sur l’ensemble des variables étudiées (plus d’une quinzaine) ces variétés restent systématiquement en tête de liste.

La disponibilité actuelle sur le marché de matériel végétal assez performant laisse penser qu’aujourd’hui, la suite logique de ces travaux consiste à travailler l’itinéraire cultural de cette espèce.

Les résultats obtenus sur le site du Massif-central (Gelles, 63) ont démontré les opportunités que représente la mise en culture de l’Arnica des montagnes dans ce secteur géographique (relativement faible mortalité, état sanitaire correct, les rendements en capitule importants…).

C’est dans ce contexte que le projet de contribution au développement des cultures de l’Arnica des montagnes en Région Auvergne – Rhône – Alpes (financement PEP PPAM, Région Auvergne – Rhône – Alpes) a vu le jour. En 2017, afin de co-construire un protocole et un projet collectif, une réunion a été organisée par le CNPMAI en novembre dans les locaux de la Chambre d’Agriculture d’Ardèche. Une vingtaine de professionnels étaient présents. Cette réunion a permis de poser les contours du projet 2018-2020. En décembre, producteurs, cueilleurs, entreprises utilisatrices et organismes techniques souhaitant prendre part au projet se sont réunis afin de définir le protocole expérimental et les modalités d’implication et de partenariat de chacun.

La mise en place d’un essai multilocal de mise en culture d’Arnica sera réalisé au printemps 2018, le projet s’étalant jusque 2020. Trois coopératives et 7 producteurs sont impliqués.

En parallèle de ces travaux, le Conservatoire a assuré la conservation et l’entretien (pour production de semences) des pieds dits « remarquables » observés lors du CASDAR 2014-2017. Retenus sur des critères agronomiques (vigueur, état sanitaire, rendement…) l’objectif de cette conservation est d’assurer la production d’un pool de semences de matériel végétal pré-évalué disponible pour d’éventuels programmes de sélection ou de mise en culture.

Immortelle d’Italie

ImmortelleDans la continuité des travaux entamés en 2016, les essais de mise en culture de l’immortelle d’Italie se sont poursuivis au Conservatoire en 2017. Les objectifs de ces travaux sont la production de semences de qualité et en quantité suffisante pour satisfaire la demande des producteurs de la filière. Les variables étudiées n’ont pas permis de trouver, cette année, les freins expliquant les difficultés rencontrées depuis plusieurs années maintenant (très faible taux de germination, rendements faible…). Devant cet état de fait nous poursuivrons nos recherches en 2018, et lançons ici un appel à manifestation d’intérêt pour toute entreprise souhaitant participer à un programme de recherche appliquée visant à améliorer la qualité et la quantité de la production de semences d’Immortelle.

 

Prospection Camomille

Comme annoncé dans la newsletter de novembre dernier, le CNPMAI a été missionné par les adhérents du Réseau PPAM[1] pour mener une étude sur la Camomille romaine. L’objectif du programme est d’étudier la diversité génétique de la camomille romaine à fleurs simples et son potentiel de mise en culture comme alternative à la camomille romaine à fleurs doubles. L’objectif opérationnel de 2017 consistait à acquérir de la diversité génétique par prospection et récolte de semences en milieu naturel sur une grande partie de l’aire de répartition de l’espèce en France. C’est ainsi qu’une campagne de prospection a vu le jour, basée sur les informations disponibles dans la littérature et dans les bases de données naturalistes. Elle a permis d’identifier 109 stations réparties sur 27 départements, et de récolter 90 lots de semences d’origine naturelle (voir carte ci-dessous pour la localisation des stations observées).

Légende : Résultat de la prospection Camomille menée par le CNPMAI en 2017. En foncé : aire de répartition naturelle restreinte de l’espèce ; en clair : aire de répartition naturelle élargie ; en vert : localisation des stations inventoriées.

Afin de disposer d’une diversité génétique représentative des différentes populations françaises de Camomille romaine, il est nécessaire de poursuivre la campagne de prospection sur les territoires sous- voire non-prospectés en 2017 bien que correspondant à l’aire de répartition naturelle de l’espèce. Par ailleurs, à partir des lots de semences récoltés en 2017, une première phase de pré-évaluation des populations sauvage sera menée en 2018 par la mise en place d’un essai expérimental au CNPMAI.

[1] Réseau de recherche agronomique appliquée au service des professionnels de la filière PPAM, le Réseau PPAM est constitué par l’iteipmai, le CRIEPPAM, la Chambre d’Agriculture de la Drôme et le CNPMAI.

Collections présentées

collection de menthesL’année passée, les espaces de nos jardins réservés à des collections spécialisées étaient occupés par une diversité de menthes, d’origans, de basilics et de pélargoniums. L’installation de ces collections a été l’occasion de réaliser quelques observations intéressantes, en plus de permettre la récolte de semences sur certains taxons pour lesquels l’approvisionnement en semence est très difficile. En 2018, les menthes, origans et pélargoniums seront présentés à nouveau, auxquels s’ajouteront une diversité de sauges apparentées à la Sauge officinale (Salvia officinalis L., 1753). Cette présentation inédite sera laissée en place jusqu’à fin 2019.

 

Paillage de chanvre

Paillage de la Grande collection2017 a été l’occasion de tester un changement de pratiques concernant l’entretien des jardins ouverts au public. En effet, un paillage de chanvre a été installé au printemps avec comme principal bénéfice attendu la limitation des besoins en désherbage et en arrosage (voir aussi l’article de juin). Après quelques mois, les premières observations sont très encourageantes : le désherbage manuel est grandement facilité et moins accaparant, tandis que l’arrosage a pu significativement être réduit. Parmi les autres effets observés, il semble que le sol soit davantage aéré et plus favorable à la pédofaune (particulièrement les lombrics) ; par ailleurs, l’observation hivernale de bourgeons à la surface de la couche de chanvre laisse présager une bonne reprise des vivaces au printemps, et le bourgeonnement hivernal des plantes de milieux secs est également encourageant quant à leur tolérance au paillage. Reste à voir si les observations sont toujours aussi positives avec l’arrivée du printemps ; en tout cas, nous prévoyons de continuer l’expérience en 2018 en paillant les parcelles qui n’avaient pas pu être couvertes en 2017.

Serre tropicale

L’année 2017 aura également apporté son lot de nostalgie, avec la décision qui a dû être prise suite à la fermeture au public de la serre tropicale il y a 2 ans déjà. Etant donné l’état de l’édifice et l’importance des travaux requis pour rendre à nouveau le bâtiment fonctionnel et sécuritaire au regard des enjeux, il a été décidé de le fermer définitivement au public. Le CNPMAI garde précieusement les spécimens intéressants qui y étaient conservés et qui pouvaient être déplacés dans ses serres de conservation/multiplication ; le reste sera enlevé en 2018 pour une réaffectation de l’espace dès 2019.

L’ activité de production et de vente de semences et plants du Conservatoire est destinée principalement aux professionnels de la filière PPAM mais permet également de fournir du matériel végétal à des structures pédagogiques (jardins médiévaux par exemple) et collectivités, sans oublier les particuliers.

Joubarbe des toitsLes commandes par correspondance se font via le catalogue, dont l’édition 2017 a été téléchargée plus de 10 000 fois cette année ! Il proposait environ 440 taxons différents en semences et 580 en plants : plus de 400 espèces ont été commandées, tous type de conditionnements confondus. Les espèces les plus demandées en 2017 sous forme de semences ont été le cumin, la bardane, la coriandre, le souci, la camomille romaine et matricaire, la sauge sclarée ou encore l’hysope couchée. Concernant les plants il s’agit de l’arnica des montagnes, de la mélisse, du thé d’Aubrac, de la menthe bergamote, du thym, de l’estragon et de l’immortelle d’Italie. Nous avons aussi produit plus de 3550 godets de joubarbe des toits et plus de 2000 de marrube blanc pour des commandes spécifiques.
Un nouveau catalogue 2018 est maintenant disponible sur notre site internet qui propose plus de 700 taxons différents en semences et/ou en plants et dans lequel figurent de nouvelles conditions de vente.

Le chiffre d’affaires de l’activité de vente de plants de 2017 est équivalent à celui de l’année 2016, qui avait été considérée comme exceptionnelle. Les ventes de plants sur place ont elles augmenté de 10%. Une légère baisse est cependant observée pour la vente de semences.
Séchage des graines sur claisDepuis l’année 2016, la technique de production de graines pour la vente a évolué : certaines espèces dont la demande est stable dans le temps ne sont plus produites chaque année mais en quantité importante une année et stockées pour alimenter la vente les années suivantes. Ainsi, des pépinières de porte-graines d’espèces différentes sont mises en place tous les ans, permettant un gain de temps substantiel sur les différentes étapes de production.
De plus, de nouvelles stratégies ont été mises en place à partir de 2017 pour assurer une gestion plus optimale de la traçabilité et de l’origine de nos lots de semences. Des outils mécaniques, tels que des batteuses, facilitant le triage des semences vont également être acquis en 2018 permettant également un gain de temps et d’énergie physique lors de l’activité de triage.

Multiplication Aloe succrotinaEnfin, des essais de production de plants à plus grande échelle de certaines plantes comme l’Aloe succrotina (anciennement Aloe vera) ou de romarin avec un chémotype particulier, ont été menés pour répondre à une demande spécifique de certains clients ou pour enrichir notre catalogue dans les années à venir.

sortie botanique

La fréquentation des visiteurs sur la saison 2017 (10856 visiteurs) a augmenté de 11% par rapport à 2016 (9794 visiteurs) malgré une réduction des horaires d’ouverture.

  • le nombre de visiteurs individuels a augmenté de 25% (4258 visiteurs en 2017) ;
  • le nombre de groupes adultes a légèrement augmenté de 5% (42 groupes accueillis en 2017) ;
  • la fréquentation des groupes d’enfants quant à elle a très légèrement diminué de 1% (5370 enfants en 2017 ont assisté à une des animations proposées par le Conservatoire). Nous remarquons une baisse de la fréquentation sur les mois de basse saison.

Les actions de communication

  • 1 double page dans le magazine Naturactive
  • 2 articles dans le Républicain (91)
  • 1 article dans le Parisien
  • 1 article dans le bulletin municipal de Milly-la-Forêt
  • 1 article dans l’Abeille du Parc (gazette du PNR du Gâtinais Français)
  • 1 mention dans le magazine du Conseil Départemental de l’Essonne
  • 1 reportage dans l’émission E=M6

Nouveautés !

triptyque

  • Un grand triptyque vous accueille désormais à l’entrée du parking. Cet ensemble de trois panneaux permet d’informer les potentiels visiteurs sur le Conservatoire, ses missions et les visites possibles.
  • De nouveaux panneaux ont été installés dans les jardins afin de mieux informer les visiteurs : un panneau présentant la parcelle de démonstration de culture de blés et plantes messicoles, un panneau expliquant les parcelles de production de semences, un totem flèche pour aider à l’orientation, des panneaux présentant les parcelles thématiques.
  • Deux sentiers smart’flore ont été réalisés : un sentier sur les plantes médicinales, un autre sur les plantes aromatiques connues et moins connues. Ces sentiers géoréférencés, permettent aux visiteurs munis d’un smartphone et ayant téléchargé l’application, d’obtenir plus d’informations sur les plantes présentées.
  • Mène ton enquête ! Depuis l’été 2017, les enfants qui viennent visiter le Conservatoire avec leurs parents peuvent demander, à l’accueil, un livret-jeu. Ce livret, prêté gratuitement le temps de la visite, permet de découvrir les jardins… tout en s’amusant.
  • Deux produits à l’effigie du Conservatoire ont été créés et sont vendu à la boutique : un sac coton bio et une ecocup. Les bénéfices de ces recettes permettent de soutenir les actions du Conservatoire.

Les événements au Conservatoire proposés en 2017

  • Une sortie découverte des plantes médicinales sauvages à Maisse, en partenariat avec le Marché de l’Herboriste dans le cadre de l’événement Essonne Verte Essonne Propre
  • Une visite guidée des jardins sur le thème des supers pouvoirs de la nature lors de la Fête de la Nature
  • 2 visites guidées ethnobotaniques des jardins lors du Marché de l’Herboriste et des rendez-vous au Jardin
  • 4 visites guidées et présentation des ouvrages des éditions Chamamuse en présence de l’illustrateur Jean-Luc Pion à l’occasion des Journées du Patrimoine
  • 8 ateliers adultes « Savoirs et Savoir-faire de plantes »
  • Une visite guidée des jardins est proposée tous les jeudis des mois de juillet et août
  • Deux spectacles de danse dans les jardins en partenariat avec le Théâtre Brétigny
  • Un deuxième concours photo a été lancé en 2017 sur le thème « Anthropomorphe ». L’exposition des photos lauréates a été inaugurée en septembre dernier et restera dans les jardin jusqu’en septembre 2018.

Les 30 ans du Conservatoire

Le samedi 3 juin, le Conservatoire National des Plantes à Parfum, Médicinales et Aromatiques a ouvert gratuitement ses portes à tous, pour fêter ses trente ans.

Tout au long de la journée, plus de 600 visiteurs ont découvert le Conservatoire, ses jardins et son musée. Les visiteurs ont aussi apprécié les cinq visites guidées gratuites, organisées par l’équipe du Conservatoire sur des thèmes variés : botanique, technique, ethnobotanique et plantes à parfum. Les stands et ateliers, proposés par différents intervenants, ont rencontré un grand succès.

Les 30 ans du Conservatoire : journée « professionnels »

logo 30 ans

Créé le 14 Août 1987 à Milly-la-Forêt suite au départ de l’iteipmai[1] pour Chemillé, dans le Maine-et-Loire, le Conservatoire a fêté ses 30 ans en 2017. A cette occasion, deux évènements ont été organisés : une journée « professionnels » le vendredi 2 juin et une journée « grand public » le samedi 3 juin.

Séchoir Milly

La journée du 2 juin a réuni une centaine de participants : producteurs, cueilleurs, transformateurs, entreprises utilisatrices de la filière, mais aussi organismes techniques, scientifiques, botanistes, financeurs, partenaires locaux et élus. Nous remercions chaleureusement ici tous ces participants.

Arrivée

La journée a débuté par une conférence de Florence Nicolè, chercheur CNRS au laboratoire LBVpam[2] de l’Université de Saint Etienne, conférence sur le thème « Dix ans de recherche collaborative avec le Réseau PPAM sur la lavande : de l’étude des ressources génétiques à la création de moyens de lutte innovants ». Cette présentation a mis en évidence la manière dont les recherches du laboratoire LBVpam ont pu s’appuyer sur les collections de lavandes du Conservatoire, et a présenté des moyens de lutte originaux contre le dépérissement, comme les « pièges à odeurs ».

Confér Florence Nicolé, 30 ans du CNPMAI, Milly-91, 02-06-2017 (4)

Puis Charles Darbonne, Président de Darégal, a tenu une conférence sur les tendances aromatiques mondiales. On y a découvert comment on aime aromatiser ses plats dans différents pays du monde, et comment cela peut se traduire en termes de marché pour les plantes aromatiques.

Conf Charles Darbonne, 30 ans du CNPMAI, Milly-91, 02-06-2017 (33)

Les conférences ont été suivies par plusieurs discours, de Léon Van Niekerk, Président du Conservatoire, puis Denis Cartier-Millon, Responsable de la Délégation Nationale de Volx de FranceAgriMer, Patrice Sainsard, Maire de Milly-la-Forêt, Jean-Pierre Bouverat-Bernier, directeur de l’iteipmai et Bernard Pasquier, fondateur et précédent directeur du CNPMAI. Ces discours ont permis de rappeler les débuts et l’historique du Conservatoire, et un certain nombre d’anecdotes qui y sont liées. Une médaille a été remise au Président du Conservatoire par M. Patrice Sainsard.

Médaille d or

Pendant le buffet, l’association Herba Nobilis a réjoui l’assemblée par une intronisation.

Herba Nobilis, 30 ans du CNPMAI, Milly-91, 02-06-2017 (128)

L’après-midi, des ballades à thèmes ont eu lieu dans les jardins, sous forme de « causeries » avec deux intervenants :

  • « La biodiversité au Conservatoire », avec Denis Bellenot (iteipmai) et Bernard Pasquier (CNPMAI)
  • « Ethnobotanique, histoire et usages des plantes », avec Clothilde Boisvert (ethnobotaniste), et Morgane Souche (CNPMAI)
  • « Les plantes de cueillette », avec Hugues Jourd’hui (cueilleur professionnel), et Agnès Le Men (CNPMAI)
  • « La production de semences et plants au Conservatoire », avec Sarah Martineau et Bertrand Mucherie (CNPMAI)
  • « La culture des PPAM », avec Philippe Gallotte (iteipmai) et Agnès Le Men (CNPMAI)
  • « Ressources botaniques et collections du Conservatoire » avec Alain Fontaine (botaniste) et Bernard Pasquier (CNPMAI)

Causerie ethnobotaniqueCauserie Cultures & Productions par Agnès & Philippe, 30 ans du CNPMAI, Milly-91, 02-06-2017 (188)Causerie Cueillette par Agnès & Hugues, 30 ans du CNPMAI, Milly-91, 02-06-2017 (182)Causerie Product Sem & Plts par Sarah & Bertrand, 30 ans du CNPMAI, Milly-91, 02-06-2017 (175)

Tout au long de la journée, une exposition présentant des témoignages de personnes ayant bénéficié des actions du Conservatoire, était présenté dans le chapiteau.

Cette journée a été un vrai succès, et a permis de célébrer tout ce qui a pu être accompli pendant ces 30 dernières années par le CNPMAI grâce à la présence de professionnels de la filière, partenaires, et autres amoureux des plantes.

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[1] L’Iteipmai (institut technique interprofessionnel des plantes à parfum, médicinales et aromatiques) est l’institut technique de la filière qualifié par le Ministère en charge de l’Agriculture. Le CRIEPPAM et le CNPMAI y sont adossés.

[2] LBVpam : Laboratoire de Biotechnologies Végétales appliquée aux plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales

 

Nouvel organigramme : vos interlocuteurs au CNPMAI

Le Conservatoire s’est réorganisé en 2017, avec notamment le départ en fin d’année de son fondateur et directeur pendant 30 ans, Bernard Pasquier.

Sortie Bota par Bernard, 30 ans du CNPMAI, Milly-91, 03-06-2017 (74)

Voici une présentation du nouvel organigramme :

organigramme-CNPMAI-janvier-2018

 

Section Ressources PhytoGénétiques du CTPS

Sous l’égide du Ministère en charge de l’Agriculture, le Comité Technique Permanent de la Sélection (CTPS) a un rôle de conseil et d’appui technique au Ministère chargé de l’Agriculture pour la préparation et l’exécution de la politique en matière de variétés, semences et plants. Il est composé d’un comité plénier, d’un comité scientifique, de 14 sections par groupe d’espèces et d’une section transversale sur les ressources phytogénétiques (RPG).

Cette dernière section a été créée en 2016 suite au constat d’un manque de visibilité sur la conservation des ressources phytogénétiques au niveau national, à un besoin de coordination des acteurs, et à une actualité règlementaire riche concernant les RPG (en particulier l’application en droit français du Protocole de Nagoya et la signature par la France du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (TIRPAA)). Elle concerne les RPG pour l’ensemble des espèces cultivées et leurs apparentées sauvages sur l’ensemble du territoire français hormis les arbres forestiers. Elle est composée d’un président, d’une secrétaire technique, de 14 membres de droit (représentants de différents Ministères et organismes publics), et de 21 membres désignés en raison de leur compétence en matière de conservation des RPG :

  • Sélectionneurs de variétés, producteurs de semences ou plants ou réseaux de conservation des RPG dans lesquels ils sont engagés
  • Acteurs du milieu associatif impliqué dans la conservation des RPG
  • Conservatoires régionaux ou organismes publics ayant des activités de conservation des ROG
  • Acteurs de la valorisation des RPG.

Les missions de la Section s’organisent en 4 grands axes :

  • Reconnaissance officielle des acteurs et des collections ex situ, in situ et « à la ferme » de RPG cultivées
  • Définition des priorités et validation des actions de sauvegarde sur les collections menacées ou les « espèces orphelines »
  • Mise en place d’actions de soutien ponctuel aux collections
  • Participation à la mise en œuvre des accords internationaux relatifs aux RPG

Le CNPMAI, représenté par sa directrice, siège dans cette section depuis sa création. C’est l’occasion d’être en lien avec différents Ministères (Agriculture, Environnement, Recherche), d’échanger avec d’autres structures impliquées dans la conservation des RPG, d’être informé de l’actualité règlementaire sur les RPG, mais également de faire « remonter » aux instances chargées de rédiger les textes de Loi des cas concrets rencontrés au CNPMAI et dans la filière PPAM.

La Section dispose depuis peu d’une présentation en ligne sur le site du GEVES, dans laquelle vous trouverez une description détaillée de son fonctionnement, de ses missions, ainsi que des éléments concernant la règlementation nationale et internationale sur les RPG.

Une rencontre des acteurs de la conservation sera organisée par la Section le 29 novembre à Paris afin de faire un premier retour sur le travail de la Section, d’ouvrir à d’autres acteurs de la conservation, de partager des visions, d’entendre des témoignages, etc.