#10 la Coccinelle à sept points (Coccinella semptempunctata)

Buxus sempervirens (Buxac) & Coccinelle, CNPMAI, 31 mars 2014 ; B. PASQUIER (1)Cette année plusieurs de nos évènements seront axés sur le thème de « l’animal au jardin”. Nous vous présenterons donc régulièrement dans notre newsletter les petites bêtes qui occupent les jardins du Conservatoire.

On ne présente plus ce petit insecte de l’ordre des coléoptères tant il est familier de nos jardins. Pourtant celle que l’on surnomme « bête à bon dieu » en référence à une légende du Moyen-Âge, pourrait encore vous étonner.

Friande de pucerons, ce qui en fait l’amie numéro un des jardiniers, la coccinelle adulte se nourrit également de cochenilles et de d’aleurodes (petite mouche blanche). Parcourant les feuilles des végétaux en quête de nourriture, elle se heurte parfois au mécontentement des fourmis qui protègent les pucerons dont elles consomment les déjections sucrées appelées miellat.
Pour se défendre, la coccinelle à sept points peut alors expulser du sang (hémolymphe) de couleur orange auquel sont ajoutés des alcaloïdes toxiques qui éloignent les prédateurs.

Les larves de coccinelles ne ressemblent en rien à l’adulte et une erreur d’identification pourrait vous conduire à éliminer un précieux auxiliaire de votre jardin. Au stade larvaire, le corps de la coccinelle à sept points est noir et ponctué de points de couleur jaune-orangé. Durant les trois semaines de son développement la larve peut consommer jusqu’à huit cent pucerons. Elle poursuit alors sa transformation pour atteindre le stade de nymphe. Fixée à une feuille, la larve se fige par l’extrémité de l’abdomen, et forme une nymphe dont l’adulte émergera au bout de quelques jours, avant de s’envoler.

C’est en cette période d’octobre que les coccinelles adultes vont débuter leur hivernage avant la ponte du printemps. Cachés dans les mousses, entre les fissures des murs ou au creux d’une écorce vous aurez peut-être la chance de surprendre une coccinelle immobile dans l’attente du retour des beaux jours. Des amas de feuilles de bois ou de pierres sont donc autant de refuges qui aideront les coccinelles à passer l’hiver et qu’il peut être utile de laisser au jardin.