L’Arnica des montagnes, une espèce en expérimentation au Conservatoire.

Arnica montanaCette plante médicinale emblématique de la flore d’Europe se complaît sur les sols pauvres des landes et des pâtures d’altitude jusqu’à près de 3000m. C’est une plante vivace dont la rosette ressemble à celle du plantain, d’où un de ses noms populaires de Plantain des Alpes. De fin mai à août, dès sa deuxième année de croissance, elle produit de belles fleurs jaunes à partir d’une ou plusieurs tiges florales hautes et ramifiées (30 à 60 cm).

Toute la plante est agréablement parfumée et très appréciée des pollinisateurs. Les préparations à base de fleur ou de tige fleurie d’arnica ont des propriétés analgésiques puissantes et sont souveraines pour apaiser douleurs musculaires, articulaires ou occasionnées par les coups d’où son autre appellation populaire d’ « herbe aux chutes ». Attention toutefois, il faut impérativement la réserver à un usage externe ou la diluer fortement pour profiter de ses bienfaits car elle est violemment toxique pour le cœur à l’état brut. Ainsi, sous forme homéopathique, elle soigne le stress et le surmenage.

L’arnica des montagnes est aujourd’hui en régression dans son milieu naturel sous l’effet des changements de pratiques agricoles, conduisant à la destruction et à la fragmentation de son habitat, auxquels peut s’ajouter localement une surexploitation par cueillette.

L’expérimentation vise, d’une part, à contribuer au développement des cultures de l’arnica des montagnes en France, via la comparaison du comportement agronomique de plusieurs populations sauvages et par l’apport de nouvelles données culturales permettant d’affiner et d’adapter les itinéraires techniques de production actuels ; d’autre part, à préserver les ressources naturelles d’arnica des montagnes, la production au champ permettant de diminuer par vases communicants la récolte dans la nature.

Plus d’informations sur l’expérimentation ici !

Moiré sylvicole (Erebia aethiops) sur Arnica montana